Brian May parle de sa relation avec Freddie Mercury : "C'était très instinctif"
Lors d’un récent passage sur BBC Radio, le guitariste de Queen, Brian May, a parlé du défunt leader du groupe, Freddie Mercury.
Lorsqu’on lui a demandé comment il célébrait l’anniversaire de la mort de Mercury, May a répondu (tel que transcrit et traduit par MetalZone.fr) : “Eh bien, je ne le célèbre pas. Je m’assois juste tranquillement et je réfléchis. Je me sens toujours bizarre ce jour-là.”
Il a poursuivi : “Ce n’est pas comme si c’était le seul moment où nous pensons à Freddie, nous pensons à lui tout le temps, il fait partie de nos vies et cela ne pourra jamais changer. De bien des façons, nous ne pouvons pas passer un jour sans penser à Freddie.”
Ensuite, May a parlé du sida et de ce que les musiciens en pensaient à l’époque : “Je me souviens que nous regardions des articles de presse en studio parlant de cette étrange maladie qui avait été découverte à San Francisco, et qui semblait être incurable et toucher les homosexuels.”
“Je me souviens que nous en avons parlé brièvement et que nous avons pensé qu’il fallait s’en méfier. Mais nous n’en avons plus vraiment parlé après ça, Freddie n’en a pas parlé. Cependant, c’était assurément dans un coin de ma tête, et probablement dans la tête de tout le monde pendant un long moment.”
Et environ deux ans et demi plus tard, nous avons commencé à voir Freddie souffrir de quelque chose et nous ne savions pas ce que c’était. Nous avons commencé à nous poser des questions mais nous n’avons pas eu de véritable conversation à ce sujet pendant très longtemps car cela ne semblait pas approprié. Ce n’est que bien plus tard que Freddie nous a dit : ‘Écoutez, vous savez ce que je traverse, j’en suis sûr’ [et nous a expliqué ce qui se passait].”
Il a ajouté : “Il s’avère que Freddie a été contaminé trop tôt. S’il l’avait eu quelques mois plus tard, il aurait survécu, car on a mis au point un merveilleux cocktail de médicaments qui permet aux personnes atteintes du sida de vivre une vie normale.”
“Freddie n’a pas bénéficié de cela. Il a bénéficié des services des plus grands spécialistes de Grande-Bretagne et du monde entier, mais ils n’avaient pas les connaissances nécessaires à l’époque pour le sauver. Donc, nous serons éternellement tristes que les choses se soient passées ainsi.”
Parlant plus en détail de la relation entre les membres du groupe, May a commenté : “Nous étions très, très proches, mais il y avait des sujets dont nous ne parlions pas. C’était l’un d’eux […] et cela pourrait vous surprendre, mais un autre sujet dont nous ne parlions pas était la signification des chansons.”
“Quand on apportait une chanson, on ne disait pas : ‘Oh, j’ai écrit cette chanson sur untel ou untel…’. On n’a jamais fait ça. C’était toujours du genre : ‘Voici la chanson, voici les paroles, l’air, écoutez et essayons de faire ça’.”
“On ne s’est jamais demandé : ‘De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qu’on essaie de dire ?’. Tout était sous le tapis, non dit. On écrivait en métaphores, je suppose. C’était comme si l’art était à part et ne voulait pas qu’on en parle, il voulait juste être fait. […] C’était très instinctif.”