BIOGRAPHIE COMPLETE DU GROUPE QUEEN (4eme Partie)
La sortie, en 1978, de l’album Jazz, incluant les désormais classiques Fat Bottomed Girls et Bicycle Race, qui seront tous deux sortis sur le même 45 tours. Bien qu’étant incontestablement un succès commercial, Jazz est assez critiqué, entre autres à cause de la multiplicité des styles musicaux abordés. Ironiquement, le magazine Rolling Stone sortira cette pique : « Queen n’a pas assez d’imagination pour jouer du jazz. En l’occurrence, ils n’ont pas non plus l’imagination nécessaire pour jouer du rock & roll. » La pochette de l'album s’inspire d’une peinture alors visible sur le mur de Berlin. Parmi les morceaux de cet album, on peut noter Mustapha, performance vocale d’inspiration arabisante signée Mercury. Il convient d’ailleurs de noter qu’il ne chante pas dans une langue existante, certains ayant pensé reconnaître du persan ou de l’arabe, mais improvise des sonorités aux consonances orientales. Queen attaque les années 1980 avec l’album à succès The Game, qui s’avèrera être leur opus le mieux vendu en dehors des compilations Greatest Hits. Ce sera également leur plus gros succès aux États-Unis, avant un déclin sensible des ventes dans ce pays. Utilisant pour la première fois des synthétiseurs, le groupe bouleverse sa propre tradition. En effet jusqu’ici les albums arboraient, non sans fierté, la mention « No synthesizers were used on this record », soit en français : « aucun synthétiseur n’a été utilisé sur cet album ». On retrouve sur "The Game" les tubes Crazy Little Thing Called Love et Another One Bites the Dust, succès planétaire composé par Deacon. Le premier de ces deux morceaux est une percée clin-d’œil dans le monde du rockabilly, Mercury allant jusqu’à prendre une guitare folk tant en studio que sur scène. Pour sa part, Brian May délaisse très provisoirement sa célèbre guitare, laRed Special. Il utilise exceptionnellement une Fender Telecaster, empruntée à Roger Taylor et un amplificateur Mesa Boogie. Là aussi, c’est un changement, May étant d’habitude fidèle à son (ou plutôt ses) Vox AC 30. Pendant plusieurs années, une rumeur populaire a voulu que ce soit Mickael Jackson qui, le premier, leur ait glissé que Another One Bites the Dust ferait un excellent single. Ce dernier morceau, certifié quatre fois disque de platine aux États-Unis et resté numéro un des ventes dans ce pays pendant quatre semaines consécutives, aura aussi été le seul à apparaître simultanément en tête des classements rock, dance et R&B dumagazine Billboard. En parallèle sort également leur premierGreatest Hits, compilation composée de leurs chansons les plus populaires de la période 1974-1980. L’album restera longtemps numéro un des ventes en Angleterre, et conservera une place dans les classements pendant un peu moins de dix ans. C'est l'album qui s'est le mieux vendu de l'histoire de l'industrie musicale dans ce pays, jusqu'au moins début 2007. Toujours en 1980, Queen signe et sort en album la bande originale du film Flash Gordon, qui porte pour titre complet : Flash Gordon (Original Soundtrack Music by Queen. L’album se vend assez mal, se hissant tout de même péniblement au 10 rang au Royaume-Uni, mais sert néanmoins de démonstration technique au groupe dans un nouveau domaine. Roger Taylor, de son côté, sort son premier album solo, intitulé Fun in Space.