LES DERNIERS MOIS DE FREDDIE MERCURY
Freddie Mercury fut officiellement diagnostiqué séropositif en 1987, un an avant l'album Barcelona. Il passa ses dernières années à Londres et à Montreux, entouré d'un petit groupe d'amis composé de ses assistants personnels, Peter Freestone et Joe Fanelli, de son imprésario Jim Beach et du deuxième grand amour de sa vie, Jim Hutton. "Il a assumé et accepté l'inévitabilité, se souvient Mary Austin. J'ai vu un homme devenir incroyablement courageux." Il mit chaque membre de son cercle d'amis et du groupe, qui s'attendaient tous au pire depuis quelques temps, au courant individuellement et leur ordonna de ne jamais en reparler. "Il a accepté, remarque Peter "Phoebe" Freestone, qu'il était l'un de ceux qui n'avaient pas eu de chance. Il n'avait aucun regret. Ou peut-être un seul : le fait d'avoir encore tant de musiqueen lui." A cette fin, il enregistra avec Queen aussi longtemps qu'il en fut capable. Lorsque les autres membres du groupe furent officiellement mis au courant de sa maladie, ils "l'enveloppèrent d'un cocon protecteur", comme l'a exprimé si mémorablement Brian May. Queen sortit deux autres albums bien accueillis par les critiques : The Miracle en 1989 et Innuendo en 1991, le chanteur insistant jusqu'au bout sur des normes de qualité devenues trop rigoureuses pour lui. Dans son avant-dernière vidéo, fardé comme un Lord Byron dérangé, Freddie chantait I'm Going Slightly Mad. L'homme avait de la classe et de l'attitude à revendre. Dans la dernière vidéo de Queen, Days of Our Lives, il a l'air fragile, éthéré, comme si le moindre souffle de vent allait l'emporter. Finie l'époque des gestes extravagants et du mouvement continuel, désormais remplacés par une dignité fragile et immobile. Ses derniers mots sur la pellicule furent "I still love you", chuchotés intimement à son public adorateur. Une diva jusqu'au bout. |
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