Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Queenworld.fr

QUEEN LIVE AT WEMBLEY (1986)

15 Février 2010, 10:32am

Publié par ANTHEVA

CONCERT INTEGRAL ! 



Le concert commence de manière très accrocheuse avec la facette hard rock de Queen, qui enchaîne quatre titres très puissants, « One Vision », le redoutable « Tie Your Mother Down », le rapide « Seven Seas of Rhye » et le pesant « Tear It Up », avec un petit interlude calme au milieu, « In the Lap of the Gods », tiré de l’album Sheer Heart Attack. La suite du premier disque glisse doucement vers une pente plus pop, avec un synthé plus présent et un groove plus travaillé, à l’aide d’un triplet entraînant « A Kind of Magic », « Under Pressure », et « Another One Bites the Dust ». A noter l’excellent passage, à la fin de « A Kind of Magic » où Freddie Mercury fait chanter le public. On aura le droit ensuite à la ballade « Who Wants to Live Forever » puis au sympathique « I Want to Break Free ». La fin du premier disque est un peu plombé par un « Impromptu » où Freddie peine un peu à atteindre les aiguës et surtout pas le sempiternel solo de Brian May, qui est toujours un peu rébarbatif. « Now I’m Here » conclue de manière honnête sur une note très rock.

Le premier disque est plutôt enthousiasmant, la suite ne sera pas décevante : le second disque s’offre une première partie acoustique, tout d’abord en jouant la carte de l’émotion, avec le toujours frémissant « Love of my Life » et le poignant « Is This the World We Created », puis celle du rock’n’roll, avec un triplet d’enfer « Baby I Don’t Care », « Hello Mary Lou » et le fameux « Tutti Frutti » tiré du répertoire du King. A partir de ce moment, la guitare électrique revient, mais en fin de compte, le reste du concert mélangera un peu les trois facettes mises en exergue par le groupe, avec le rockabilly « Crazy Little Thing Called Love », les pop « Radio Ga Ga » et « Friends Will Be Friends », et le hard rock « Hammer To Fall ». A noter encore la trop brève reprise d’un standard de Broadway « Big Spender » et les inévitables « Bohemian Rhapsody », « We Will Rock You » et « We Are the Champions », et vous aurez alors une idée de l’extrême diversité et de la grande qualité de ce live.

Cela dit, le Live à Wembley ne serait pas aussi indispensable sans la performance des musiciens, qui est sans failles, ou presque : Brian May nous sert un jeu de guitare de haute classe (écoutez-le sur One Vision ou A Kind of Magic) tandis que la section rythmique allie l’énergie de la batterie de Roger Taylor et le groove modeste mais indispensable de la basse de John Deacon. Freddie Mercury, ensuite, est royal, véritable maître de cérémonie charismatique et se montre véritablement puissant tout le long du show. Techniquement, on pourra dire qu’il privilégie la voix de poitrine avec un vibrato ample, ce qui se fait un peu au détriment des notes aiguës et peut-être de la fluidité de certains passages. Mais c’est ce que je préfère personnellement. Enfin, j’aurais tort d’oublier le public, qui est également très présent et qui ajoute évidemment tout son enthousiasme au jeu du groupe.

Pour moi, il s’agit donc du meilleur live de Queen : une set-list variée et accrocheuse, une prestation magistrale, et finalement un son très bon (bien meilleur que le Live Killers, et pas si loin derrière le Queen On Fire). Considérez que ceci n’est pas un avis absolu non plus. J’ai découvert Queen, si l’on peut dire, avec cet album, et mon regard, même s’il ne rejette nullement une certaine objectivité, est également touché par la subjectivité qui accompagne toujours le souvenir d’une découverte enthousiasmante. Mais cela ne retire rien à la valeur du Live at Wembley Stadium, qui constitue une preuve parmi d’autres que le royaume de Queen s’étendait alors jusque sur scène.
Un très grand live.

Commenter cet article