QUEEN : SHEER HEART ATTACK (1974)
Queen, plutôt prolifique à l’époque, poursuit son petit bonhomme de chemin, et nous sert Sheer Heart Attack ,un album plus facile d’accès que l'époustouflant Queen 2 ,notamment en misant davantage sur l’efficacité des titres, qui n’excèdent pas 4 minutes 15 (excepté le morceau d’ouverture, Brighton Rock, de 5 minutes environ, notamment à cause de son solo de guitare), et qui tourneraient plutôt à une moyenne de 2 minutes 30. C’est plutôt un bon choix.
La première chose que l’on constate, c’est que Queen conserve, pour notre plaisir, son caractère fantasque avec une effronterie presque impertinente (si ce n’est pas une lapalissade, ça…), mené ici de manière plutôt joyeuse et spontanée. Le Brighton Rock qui ouvre l’album, après les bruits d’ambiance d’une fête foraine, commence avec célérité, sur les riffs effrénés de la guitare et le roulement de la batterie qui suit derrière, avant que Freddie Mercury ne vienne prendre ses fonctions régisseuses de sa voix glamour (ou la la !). Le ton est donné.
Dans l’ensemble, l’album est plus varié que les précédents, mais plus homogène au niveau de la qualité et de l’accroche. De ce fait, parmi les chansons à remarquer, on peut citer la majeure partie des titres de l’opus, comme le très entraînant Flick of the Wrist et la courte ballade qui le suit, Lily of the Valley, ou encore le frénétique déjanté Stone Cold Crazy (qui sera plombé plus tard par nos amis de Metallica). Roger Taylor est également plus convaincant sur Tenement Funster, un rock de facture assez classique, mais sympathique.
Evoquons encore en vrac le célèbre et entraînant Killer Queen, avec sa fameuse intro au piano et aux claquement de doigts, le joyeux Misfire, le court Dear Friends, soutenu par le piano seul, et chanté très agréablement (on constate en fin de compte que Freddie Mercury était déjà très fort lorsqu’il s’agissait de faire preuve de délicatesse et de sensibilité, ce qui lui manquait encore étant la puissance), le quelque peu psychédélique In the Lap of the God, qui sera complètement revisité à la fin de l’album sous la forme d’un hymne fédérateur, l’humoristique Bring Back That Leroy Brown, ou encore la ballade She Makes Me, au rythme pesant et chanté par Brian May. Et mine de rien, je viens de citer tout l’album…
D’un point de vue technique, la guitare continue son excellent travail de fond (sauf quand elle s’octroie quelques démonstrations flamboyantes, comme sur le déjà évoqué Brighton Rock), laissant le devant de la scène à la voix de Freddie Mercury, qui s’épaissit peu à peu, malgré tout, gagnant en assurance et en aplomb, et à ses chœurs de courtisans.
On remarque également que le groupe joue aussi beaucoup sur l’effet d’écho, de la guitare et de la voix notamment, comme en témoigne les morceaux Brighton Rock et Now I’m Here (et dont l’utilisation atteindra son paroxysme sur le Prophet’s Song de A night at the opera), ce qui confère une consistance certaine à la texture musicale.
Bref, il s’agit d’un bon album, avec des morceaux plutôt accrocheurs, où l’on voit le groupe étoffer son répertoire et asseoir son talent musical. Ce n’est pas le meilleur, c’est vrai, mais il possède malgré tout son charme. Et mon petit doigt me dit que la consécration est pour bientôt…
La première chose que l’on constate, c’est que Queen conserve, pour notre plaisir, son caractère fantasque avec une effronterie presque impertinente (si ce n’est pas une lapalissade, ça…), mené ici de manière plutôt joyeuse et spontanée. Le Brighton Rock qui ouvre l’album, après les bruits d’ambiance d’une fête foraine, commence avec célérité, sur les riffs effrénés de la guitare et le roulement de la batterie qui suit derrière, avant que Freddie Mercury ne vienne prendre ses fonctions régisseuses de sa voix glamour (ou la la !). Le ton est donné.
Dans l’ensemble, l’album est plus varié que les précédents, mais plus homogène au niveau de la qualité et de l’accroche. De ce fait, parmi les chansons à remarquer, on peut citer la majeure partie des titres de l’opus, comme le très entraînant Flick of the Wrist et la courte ballade qui le suit, Lily of the Valley, ou encore le frénétique déjanté Stone Cold Crazy (qui sera plombé plus tard par nos amis de Metallica). Roger Taylor est également plus convaincant sur Tenement Funster, un rock de facture assez classique, mais sympathique.
Evoquons encore en vrac le célèbre et entraînant Killer Queen, avec sa fameuse intro au piano et aux claquement de doigts, le joyeux Misfire, le court Dear Friends, soutenu par le piano seul, et chanté très agréablement (on constate en fin de compte que Freddie Mercury était déjà très fort lorsqu’il s’agissait de faire preuve de délicatesse et de sensibilité, ce qui lui manquait encore étant la puissance), le quelque peu psychédélique In the Lap of the God, qui sera complètement revisité à la fin de l’album sous la forme d’un hymne fédérateur, l’humoristique Bring Back That Leroy Brown, ou encore la ballade She Makes Me, au rythme pesant et chanté par Brian May. Et mine de rien, je viens de citer tout l’album…
D’un point de vue technique, la guitare continue son excellent travail de fond (sauf quand elle s’octroie quelques démonstrations flamboyantes, comme sur le déjà évoqué Brighton Rock), laissant le devant de la scène à la voix de Freddie Mercury, qui s’épaissit peu à peu, malgré tout, gagnant en assurance et en aplomb, et à ses chœurs de courtisans.
On remarque également que le groupe joue aussi beaucoup sur l’effet d’écho, de la guitare et de la voix notamment, comme en témoigne les morceaux Brighton Rock et Now I’m Here (et dont l’utilisation atteindra son paroxysme sur le Prophet’s Song de A night at the opera), ce qui confère une consistance certaine à la texture musicale.
Bref, il s’agit d’un bon album, avec des morceaux plutôt accrocheurs, où l’on voit le groupe étoffer son répertoire et asseoir son talent musical. Ce n’est pas le meilleur, c’est vrai, mais il possède malgré tout son charme. Et mon petit doigt me dit que la consécration est pour bientôt…
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