THE QUEEN SYMPHONY : LE TEST.
The Queen Symphony composée et dirigée par Tolga Kashif, et interprétée par le Royal Philharmonic Orchestra. Refonte dans le domaine classique et romantique, de plusieurs chansons de Queen, dont Bohemian Rhapsody "," We Are the Champions "," We Will Rock You "," Bicycle Race "et" Save Me ". Mais ce n'étaient pas seulement des re-orchestrations de leurs chansons , mais plutot une approche personnelle des thèmes, en laissant à l'œuvre originale sa trame de base . The Queen Symphony surprendra les fans les plus fidèles.
Tolga Kashif , dévoué serviteur de sa majesté la Reine, au C.V. plutôt conséquent (étude de composition et de direction d’orchestre au Royal College of Music ; a dirigé le London Philarmonic Orchestra, le St Petersburg Philarmonic, j’en passe et des meilleurs), vraisemblablement très bien introduit dans les hauts cercles du show-biz britannique.
Et le bonhomme n’a pas fait les choses à moitié, puisque, plutôt que de proposer de vulgaires adaptations orchestrales de titres queeniens, il a composé une véritable symphonie (sans blague…) en puisant dans le répertoire de Queen pour les thèmes mélodiques, qu’il mêle et regroupe suivant son inspiration, un peu comme le docteur Frankenstein fabriquant sa créature avec des bouts de différents cadavres. A première vue, cela mériterait que l’on s’y arrête. Précisons qu’il est à la tête du Royal Philarmonic Orchestra pour l’occasion.
Parfois reconnaissables, parfois utilisées de manière originale, les mélodies deQueen servent donc de fil conducteur et de trame ornementale aux morceaux. Commençant de manière majestueuse sur les premières notes lentement égrenées de Radio Gaga, qui prennent une teinte solennelle surprenante pour l’occasion, puisque interprétées par la section des cuivres, puis par un piano contemplatif, le premier mouvement verse dans l’emphase, avec une structure à refrain, qui fait appel aux chœurs, sur le thème du Show Must Go On. Et en arrière plan, les silhouettes de I Was Born to Love You et de One Vision se dessinent et se développent, venant étoffer la texture musicale et assurer la fluidité du morceau.
La reste de la symphonie sera dans le même genre, jouant à différent degré sur l’emphase, versant tantôt dans le lyrisme, tantôt dans l’épique, à grand coup de chœur(Galiléoooooooo!), d'instruments à vent houleux ou de violons lacrymaux,snif (avec le thème de Who Wants to Live Forever, cela va sans dire). Et parfois, cela déborde un peu trop de pathos bon marché, je dois dire. Dans le deuxième mouvement, on appréciera la mélodie clairement identifiable de Love of My Life, dans le cinquième, quelques réminiscences de Bohemian Rhapsody. Toujours dans le cinquième mouvement, on saluera aussi le choix original de transposer la célèbre rythmique de We Will Rock You en puissant souffle cuivré, soutenu par un chœur barbare.
Pour un peu que l’on se prenne au jeu (et muni des connaissances queeniennes of course), essayer de deviner à quel morceau appartient telle ligne mélodique devient amusant (ça va faire un malheur dans les soirées de Madame l’ambassadeur…).
Outre les morceaux précédemment cités, on reconnaîtra les thèmes de Another One Bites the Dust, Killer Queen, Save Me, Bicycle Race et We Are the Champion.
Bref, cette symphonie se laisse écouter sans déplaisir, mais ne suscite pas non plus des flots d’enthousiasme. Si vous aimez Queen, préférez plutôt les albums et pourquoi pas Barcelona, l’album de Freddie Mercury avec Montserrat Caballé. Si vous aimez le symphonique, essayez plutôt duMahler, du Dvorak, duBerlioz, duBeethoven, que dis-je ? Du Liszt, du Sibelius, du Mozart, du Metallica (la liste est incroyablement longue, à croire qu'elle s'étend sur des siècles...), etc. Je sais, ce sont de vieux dinosaur, mais ils ont encore de beaux restes, je vous assure…