LES FUNERAILLES DE FREDDIE MERCURY

Des milliers de fleurs affluent, quelques-uns de stars comme Phil collins, David Bowie ou Ringo Starr, mais majoritairement d'admirateurs anonymes du monde entier. Depuis le lundi 25 novembre, ils sont des milliers à venir se recueillir devant le long et haut mur de sa maison de Kensington. En quelques semaines, et pendant plusieurs années, les dizaines de mètres de brique rouge sont bardés d'écritures de fans, brèves ou enflammées, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Des extraits de chansons, aussi, des notes intimes à valeur universelle.
En 1999, Mary Austin, qui desormais y habite, prend l'incompréhensible décision de tout faire effacer, et recouvrir d'une peinture anti-graffitis. Les voisins auraient réclamé aux autorités locales que les fans du chanteur cessent, jour après jour, de venir "visiter" le lieu de mémoire et, éventuellement, y ajouter quelques mots personnels.
Aujourd'hui, très tristement, il ne reste presque plus une seule trace de cet hommage planétaire, aussi fort, vibrant et massif que celui rendu, en son temps, à John Lennon.
"Il faut remonter à l'assassinat de John Lennon pour retrouver autant de gens bouleversés, si profondément, par la mort d'une personnalité du rock" note en 1993 le journaliste anglais Peter K.Hogan (Vox, Uncut). "Il y a eu quelques chose de générationnel dans cette réaction. D'autres célébrités étaient déjà mortes du sida, mais lorsque Freddie est mort, ce fut comme si nous avions perdu l'un des notres. Son décès poussa beaucoup de gens à revoir leur jugement sur d'autres personnes souffrant du sida."
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