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Queenworld.fr

BRIAN MAY - LIVE AT BRIXTON ACADEMY (1994)

25 Novembre 2009, 18:49pm

Publié par ANTHEVA

Rock-my-world.FrAprès la sortie de son premier album solo, Back to the Light, Brian May effectua dans le courant de 92 et 93 plusieurs mini-tournées, dont l’une aux Etats-Unis en première partie de Guns N’Roses. Le concert londonien à la Brixton Academy se déroula quelques temps plus tard, le 15 juin 1993. « Son » groupe est alors composé notamment du fameux Cozy Powell à la batterie, de Neil Murray à la basse et de Spike Edney aux claviers, mais également, en renfort, d’un second guitariste, Jamie Moses, et d’un choeur de deux jeunes femmes, Cathy Porter et Shelley Preston, idée plutôt judicieuse, étant donné la difficulté (obligatoire) qu’a Brian pour tenir et le chant et la guitare sans délaisser le show...

Le résultat se révèle plutôt intéressant, avec une set-list qui met l’accent sur les guitares musclées. On retrouvera donc une bonne partie des morceaux de Back to the Light, mais aussi des compositions typiquement hard rock de Queen, aubaines pour les jeux de riffs et le déploiement de solos, tel que « Tie Your Mother Down », « Headlong », « Now I’m Here », « We Will Rock You », remodelé pour l’occasion en un mix de la version habituelle et de la version alternative plus speedée et saturée que l’on peut entendre sur leLive Killer et le Live at the Bowl, et enfin « Hammer to Fall ».
Concernant la prestation, l’ensemble est de qualité, les parties de guitares sont impeccables et Cozy Powell est une fois de plus excellent. Brian ne s’économise pas non plus au chant, ce qui est franchement enthousiasmant. Malheureusement, il faut bien avouer que ses cordes vocales ont un peu de mal à tenir l’ensemble du concert, et flirtent parfois avec la cassure et les dissonances. C’est là que le choeur féminin vient l’aider, le plus souvent au niveau des refrains. Toutefois, c’est assez amusant d’entendre Brian chanter « Headlong » avec une voix grave, presque sauvage.

Ainsi, le premier tiers du concert est foncièrement hard-rock, bourré d’énergie et communicateur. Brian a un peu de mal pour le chant de « Tie Your Mother Down », mais on a le droit à de bonnes parties de guitares. Le rythme se calme ensuite avec un peu d’acoustique et de la ballade émotionnelle. « Too Much Love Will Kill You » passe d’ailleurs plutôt bien l’épreuve du live. Après, ça repart avec le tube de Rainbow (reprise de Russ Ballard), « Since You’ve Been Gone », que je considère comme l’une des bonnes surprises du concert, mais on en vient aussitôt après à regretter l’enchaînement de « Now I’m Here » et du traditionnel exercice de solo de guitare, qui cassent à nouveau le rythme et de manière malheureuse cette fois, parce que c’est un peu soporifique.

Heureusement, le génial « Resurrection » succède ensuite, un peu raté niveau chant mais pas des instrus, et sous une forme étendue : à la place du jouissif solo de guitare de la version studio, on a le droit à un solo de batterie (un peu moins pertinent, mais sympa dans le contexte), qui fraye un moment avec un sample de la coda de l’Ouverture 1812 de Tchaïkovski (!) pour ensuite enchaîner avec la partie finale de « Bohemian Rhapsody » (!!) avant de se terminer normalement, comme si de rien était. Un moment baroque, un peu timbré, pour tout dire. Reste ensuite trois titres pour conclure. « Hammer to Fall » n’est peut-être pas le meilleur pour clôturer un set, mais ce n’est pas non plus le pire.

Il s’agit donc d’un concert tout à fait sympathique, qui ne provoque peut-être pas la jubilation électrique des meilleurs de Queen, mais qui se défend honorablement. Le public est assez présent, le point culminant étant « Love of my Life » et « We Will Rock You », comme toujours, et de manière globale, la production est de qualité. Je reconnais que ce disque est nettement moins connu que les lives parus sous le nom de Queen, mais il constitue une alternative originale : moins redondant que le Live at the Bowl et moins prétentieux que le Return of the Champions, il mérite tout à fait que l’on s’y intéresse. Avis aux amateurs.

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