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Louis Goncalves
Sorti en octobre/novembre 2018 dans deux nombreux pays, Bohemian Rhapsody a été diffusé plus tard en Chine, si bien que son succès continue au printemps 2019 ! Même en étant proposé en version censurée, le biopic de Queen porté par Rami Malek en Freddie Mercury a récolté 13,9 millions de billets verts depuis fin mars, là-bas, une somme lui permettant de passer ce week-end la barre des 900 millions de dollars de recettes dans le monde. Un score impressionnant qu'il doit en grande partie au public américain (216,2 millions de billets verts viennent directement des USA) et japonais : à l'écran depuis le 9 novembre, il y a raflé 115 millions de dollars, les spectateurs nippons se déplaçant en masse pour le découvrir en séances classiques ou en karaoké, qui permettent aux fans de chanter les tubes du groupe pendant les séances. En Corée du Sud et en Angleterre aussi, le film a fait déplacer les foules, passant aisément les 70 millions de dollars. Chez nous, il a attiré 4,3 millions de spectateurs, ce qui représente 35 millions de recettes. Bohemian Rhapsody s'est maintenu pendant plusieurs mois dans divers classements de la planète, boosté également par ses nominations aux Oscars en février dernier et ses séances spéciales organisées à plus ou moins grande échelle (The Hollywood Reporter parle d'un "véritable phénomène de mode" à propos des projections en karaoké et cosplay au Japon). En fin de course, le film aura enregistré le sixième meilleur résultat de l'année 2018, s'immisçant au milieu de blockbusters tels que Aquaman (qui a franchi le milliard de dollars de recettes) et Venom(arrêté à 855 millions). Pour un projet qui a officiellement coûté 52 millions de billets verts à la Fox (sans compter sa promotion), on peut parler d'un gros carton !
Du 8 au 12 avril, les auditeurs de Nostalgie Belgique, fans de Queen, sont invités à jouer au Quizz dédié au groupe pour tenter de partir à Londres sur les traces de Freddie Mercury.
Durant toute la semaine, Nostalgie recherche le plus grand fan de Freddie Mercury. Il a composé la plupart des grands succès du groupe dont "Bohemian Rhapsody", "Love of My Life", "Somebody to Love" ou encore "We Are the Champions". Cette année, le groupe Queen revient, plus que jamais, sur le devant de la scène avec le succès du biopic "Bohemian Rhapsody" interprété par Rami Malek. Tous les jours à 10h45, les auditeurs pourront jouer au "Queenzz Nostalgie" et retrouver un maximum de titres de Queen et de Freddie Mercury en 45 secondes. Le meilleur d’entre eux partira à Londres avec Brice Depasse le week-end des 27 et 28 avril sur les traces de Freddie Mercury...
Bohemian Rhapsody retrace l'incroyable destin de Freddie Mercury, le chanteur emblématique du quatuor rock Queen, depuis la création du groupe en 1970 jusqu’au gigantesque concert caritatif Live Aid en 1985. C’est l’acteur Rami Malek, vu dans la série Mr Robot qui a été choisi pour incarner le chanteur à l’écran. Et si la ressemblance physique, comme la gestuelle de l’acteur est bluffante, l’acteur a également poussé la chansonnette pour les besoins du tournage. Même si sa voix a été remplacée par celle Freddie Mercury au montage.
"À chaque fois qu’il y avait une chanson dans le film, je devais chanter", explique Rami Malek. Donc il y a des moments où on entend ma voix, mais la majeure partie du temps, c’est celle de Freddie que vous entendez. À partir du moment où vous parlez d’une des plus grande voix de l’histoire du rock, vous devez l’utiliser le plus possible. Mais c’était difficile parce qu’il était impossible de faire du playback et être crédible. Et je ne me considère pas comme un chanteur. Je n’avais jamais touché un piano avant le film. Tout dans ce film était un réel challenge pour moi".
Freddie Mercury meurt le 24 novembre 1991 à Londres des suites d’une pneumonie, après avoir confié être atteint du SIDA. Il avait 45 ans. La légende elle demeure intacte et continue d’inspirer des générations d’artistes.
Résultat d'un travail de plus de deux ans, Montreux Celebration (anciennement montreuxmusic) a fait peau neuve et vous propose de nouveaux contenus exclusifs à découvrir à travers le nouveau site internet divisé en 4 parties.
« The Show Must Go On », « We Will Rock You » ou encore « Bohemian Rhapsody » sont des chansons devenues éternelles. On les doit tous au groupe légendaire Queen. Retour sur les albums dont sont issus ces morceaux mythiques.
« Queen II » (1974)
Second album du groupe Queen, « Queen II » est sans aucun doute le plus méconnu de tous leurs opus. Pourtant, il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus marquants de leur carrière, mais aussi de l’histoire de la musique. En effet, sur cet album, les membres de la formation ne vont pas hésiter à tester différents styles de rock (alternatif, progressif, heavy metal…). « Queen II » atteindra la 5e position du classement des meilleures ventes d’albums en Angleterre et sera certifié disque d’or. En 1994, le Guinness des records va même le faire figurer dans sa liste des meilleurs albums rock et pop de tous les temps (« All Time Top 1000 Albums »), à la 202e place.
« A Night at The Opera » (1975)
« Bohemian Rhapsody » est sans aucun doute l’un des hymnes du groupe Queen. Ce tube emblématique est issu de l’album « A Night at The Opera » paru en 1975. Succès colossal, il se vend à plus de 9,5 millions d’exemplaires dans le monde et sera certifié triple disque de platine aux États-Unis. Lui aussi figure dans de nombreux classements, et notamment celui du magazine « Rolling Stone », 231e sur les 500 plus grands albums de tous les temps, dévoilé en 2003, puis remis à jour en 2012. Il est aussi cité dans l’ouvrage de 2006 de Robert Dimery, « Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie » (« 1001 Albums You Must Hear Before You Die »).
« A Day at The Races » (1976)
Les années se suivent et se ressemblent. Avec « A Day at The Races », Queen confirme son succès qui ne semble ne plus vouloir s’arrêter. Sur cet album, on déniche les tubes « Somebody to Love » ou « Tie Your Mother Down ». L’opus se classe numéro 1 en Angleterre et au Japon, et numéro 5 au Billboard 200 aux États-Unis.
« News of The World » (1977)
En 1977, Queen propose deux de ses plus grands tubes sur l’album « News of The World » : « We Will Rock You » et « We Are Thé Champion ». On y trouve aussi la chanson « Spread Your Wings ». L’album sera disque d’or en France, et quatre fois disque de platine aux États-Unis.
« Innuendo » (1991)
« Innuendo » est le dernier album studio de Queen. Peu de temps après sa sortie, le leader du groupe, Freddie Mercury, qui venait d’annoncer sa séropositivité, meurt des suites d’une pneumonie, le 23 novembre 1991. Une fois encore, l’opus est un véritable carton, notamment grâce au puissant « The Show Must Go On ». Ce morceau évoque un retour aux sources pour le groupe, entre le rock et l’opéra, grâce à des envolées lyriques qui mettent en avant la voix unique de Freddie Mercury. « Innuendo » sera numéro 1 dans de nombreux pays : en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, en Suisse et aux Pays-Bas. Une nouvelle fois, Queen confirme être l’un des meilleurs groupes de rock de tous les temps.
Queen est l’un des plus grands groupes de rock de l’histoire de la musique, aussi populaire en Grande-Bretagne que les Beatles ou les Rolling Stones. Focus sur 5 chiffres illustrant la folie Queen.
Queen a vendu plus de 300 millions de disques
Entre 1971, année de sa formation à Londres, et le décès de Freddie Mercury, fin 1991,Queen aura produit 14 albums studio, de « Queen » (1973) à « Innuendo » (1991). Sans oublier « Made in Heaven » (1995), opus constitué d’enregistrements datant d’avant la disparition du leader du groupe. Jusqu’en 2009, Queen aurait vendu près de 300 millions d’albums dans le monde.
Queen : le concert record d’Hyde Park
Durant l’été 1976, Queen réalise une tournée passant par Édimbourg et Cardiff, puis donne son désormais célèbre concert gratuit à Hyde Park, à Londres. L’événement est organisé par Richard Branson et la foule est estimée à plus de 150 000 spectateurs – certaines sources penchent d’ailleurs davantage pour 180 000 ! Quoi qu’il en soit, c’est un record pour un concert dans la capitale britannique. À ce jour, aucun enregistrement de qualité du concert n’a encore été diffusé officiellement.
25 millions d’unités écoulées du « Greatest Hits I »
Pour fêter les 10 ans du groupe, la première compilation de Queen sort en 1981 et réunit 17 tubes. « Greatest Hits I » sera suivi de deux autres best-of au fil des ans. Vendu à 25 millions d’exemplaires dans le monde, ce disque est le plus gros succès de Queen. En Grande-Bretagne, l’opus s’écoule à plus de 6 millions d’exemplaires et devient l’album le plus vendu de l’histoire du pays, devançant « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » des Beatles ou « ABBA Gold : Greatest Hits » du groupe suédois.
Plus de 27 années cumulées dans les charts anglais
Queen possède d’autres records édifiants au Royaume-Uni. Mieux que le King Elvis Presley lui-même ou les Beatles, les tubes du groupe londonien et de son chanteur, Freddie Mercury, sont restés classés dans l’ensemble des charts 1422 semaines soit 27,3 ans ! Cela vaut à Queen d’être inscrit au Livre Guinness des records depuis 2005.
Queen et son « Magic Tour » : 1 million de spectateurs
En 1986, Queen se lance dans son « Magic Tour », une tournée à guichets fermés avec en conclusion majestueuse deux dates dans le mythique stade de Wembley. La demande est si forte que le groupe envisage un troisième Wembley de suite, mais doit se rabattre sur le parc de Knebworth qui accueillera 120 000 fans supplémentaires. Le « Magic Tour » constituera la tournée la plus faste de Queen, avec plus d’un million de spectateurs dans le monde, dont 400 000 rien qu’au Royaume-Uni.
Queen’s mighty bassist John Deacon is a true recluse, rarely appearing in public since the demise of his band’s iconic singer Freddie Mercury two decades and more ago. But that doesn’t stop us celebrating his body of work, saluting his hugely influential bass playing, revealing the secrets of his gear and pulling in a ton of stellar bass players to pay tribute…
We’re often asked about players that we should interview. Without exception, the one name that crops up time and again is John Deacon of Queen. In a reader’s poll in 2017, Mr Deacon came eighth in our list of the Top 40 Greatest Bassists, while two of his best known basslines, Under Pressure and Another One Bites The Dust, could be found in our Top 40 Coolest Basslines Ever poll, at numbers seven and two respectively.
Deacon took the decision to call time on his own musical endeavours following the recording of No-One But You (Only The Good Die Young)
The man is a huge bass influence and, although Queen’s legend continues to grow, it’s a shock when we realise that the musician who provided the group’s (fat) bottom end hung up his bass strap 21 years ago. Following Queen singer Freddie Mercury’s AIDS-related death in November 1991, Deacon struggled to come to terms with his loss - and despite occasional live and public appearances, and the posthumous final album, 1995’s Made In Heaven, it continues to look as though the final curtain has been lowered on Queen’s illustrious golden age.
More significantly for our purposes, Deacon took the decision to call time on his own musical endeavours following the recording of No-One But You (Only The Good Die Young), a 1997 single on which guitarist Brian May and drummer Roger Taylor shared the lead vocals. Although we’ve attempted to make contact with the great man through official channels for some time, we’ve been unable to coax him into giving an interview. Is that going to stop us celebrating his career and recorded output as a quarter of the ultimate rock band? Take a guess...
Born in Leicestershire in 1951, John Deacon began his career in 1965 as a guitar player for the Opposition, before switching to bass in 1966 when a new rhythm guitarist was recruited. He left the band in 1969 following his move to London. While studying electronics at Chelsea College, he auditioned for Mercury, May and Taylor in 1971 and was accepted into Queen, who had formed the previous year.
The group subsequently signed to EMI in the UK and their debut album, a self-titled soon-to-be classic, appeared in ’73. Deacon was portrayed as the ‘quiet one’ of the group, but in reality he was far from shy within its inner workings and was more than happy to fight his corner where decision-making was concerned. However, he didn’t court the public eye and preferred the security of home life away from the cameras.
Only one Queen
Queen were unique in several ways. They were one of very few bands who would take on any musical genre; all of their individual members contributed as songwriters and lyricists; and they produced hit singles that sent radio stations into meltdown and left record stores unable to keep up with demand. With Mercury and May dominating much of the songwriting in the early years - Misfire from 1974’s Sheer Heart Attack aside - it wasn’t until A Night At The Opera (1975) that he delivered a chart smash in the form of You’re My Best Friend, a song that remains a radio staple the world over.
Deacon cemented his songwriting ability with a 24-carat, solid gold hit in the form of Another One Bites The Dust from The Game in 1980. The song was never meant to be a single, but some gentle nudging from Michael Jackson and airplay on black radio stations in the US sent the song rocketing to the top of the charts,
sealing Queen’s reputation in the US. It’s ironic, then, that the video for another Deacon track, I Want To Break Free, relegated Queen to the American sidelines from 1984 onwards as a result of audiences there failing to appreciate its cross-dressing humour.
From 1989’s The Miracle through to Made In Heaven six years later, the band decided to share the songwriting credits equally, so it isn’t clear who contributed which song ideas, but the band worked more solidly as a unit than it had ever done in the light of Mercury’s HIV diagnosis. The fact that in 2018 the band are still riding high and touring the world with Adam Lambert on vocals is a clear indication of how integral those classic songs remain, all these years later.
Let’s turn to Deacon’s bass gear, about which rumours have always abounded - some of which we’re glad to clarify. His first bass was a second-hand Broadway Solid, followed by an EKO purchased for £60 from a music shop in Leicester - but by the time he joined Queen in 1971, his weapon of choice was a sunburst Fender Precision. Early photos and clips exist of John with black and jetglo Rickenbacker 4001s, as well as natural and sunburst Fender Jazz basses. Neither of the latter lasted long, as they weren’t used or seen again. The sunburst Precision remained in favour up until the A Night At The Opera period, when Deacon was seen with a pair of natural-finish P-Basses.
Following the launch of the Stingray bass by Music Man in 1976, Deacon adopted one for Queen shows, and the following year the new active circuitry pushed his melodic lines to the fore. In the same period, he used several other basses both for recording and on the road. These included a 1950s Precision with a single-coil pickup, and a second sunburst Precision with a fretless maple fingerboard that appeared on tracks such as Dreamer’s Ball and My Melancholy Blues.
Upright citizen
In the 80s, as Fender started to dabble with active electronics and expand their portfolio, Deacon’s new basses included a grey/pewter Precision Special with a matching headstock, and a red Precision Elite I with white Elite model pickups, as seen in the One Vision, I Want It All and Headlong videos. A Kramer Custom DMZ4001 could be seen in the Play The Game video, while a natural Warwick Buzzard appeared for the Friends Will Be Friends clip and Montreux ’86 appearance.A rare appearance with an upright bass took place at the Who Wants To Live Forever shoot; he also used one to record ’39 on A Night At The Opera. He was also seen sporting a Wal Pro Mark 1 at a jam session in 1982 or ’83 - although it’s unclear if he actually owned the bass - and for the Magic Tour of 1986, Deacon’s Precision was now a sporty-looking black model with
gold hardware. From 1986 onwards, John commissioned a custom bass from the British luthier Roger Giffin, along the lines of his Precision but with a natural walnut top and a P/J pickup configuration.
However, this is where we earn our stripes as investigative bass journalists… following confirmation from Deacon and Mercury’s tech Peter Hince, we can confirm that the sunburst fretted Precision, one of the natural Precisions and the black model were in fact the same bass, simply given a makeover when John decided to do so. The royalties may have rolled in, but our man was obviously happy with his tone!
You may have seen a clip on YouTube of Queen’s final show with Mercury at Knebworth in August 1986; as the final chords of We Are The Champions die out, Deacon takes off his bass and throws it at his amplification. Was this sheer exuberance or a delayed reaction to the singer’s recent announcement that he “might not be terribly well”, and “can’t do this any more”? We can’t say. As it turned out, Mercury was right.
In amp terms, Deacon’s requirements changed over the years. He began his career with an HH Electronics IC 100-watt amp, an Orange OR120 head and an Orange 4x12 cabinet, but this was superseded by three Acoustic 370/371 amps driving three Acoustic 301 reflex cabinets, plus an extra HiWatt amp atop two Sound City 4x12 cabs.
String things
The latter speakers were eventually replaced with Peavey 4x12 cabs, with one stack placed on May’s side of the stage. Deacon then moved onto Sunn amplification, followed by the HH rig for the tours through the 80s, while his final appearances, including the Freddie Mercury Tribute Concert at Wembley Stadium in 1992, saw him in front of SWR SM-900 heads and Goliath cabinets.
When recording, he would usually DI the bass but also mic up an Acoustic 301 cabinet and a 4x12 cabinet, the final signal being a combination of all three - making for a rich, thick tone. Deacon’s background in electronics led to him providing May with the ‘Deacy Amp’, a piece of equipment responsible for several of the guitarist’s classic tones.
For the bulk of his career, John furnished his basses with Rotosound RS77 LD steel flatwounds (45-105 gauge) and the odd foam mute from time to time, although once Queen reached the 80s, the extra bite and crispness of roundwound strings was required. By 1985, he was using both string types, as confirmed in The Complete Works box set from 1985, which featured a copy of the band’s touring carnet. By the late 80s, he had followed May in using Maxima gold strings.
Deacon is predominantly a fingerstyle player, although he is adept with a pick when required. He rarely employs slap, although you can certainly hear the occasional thump and pop on record (Cool Cat) and live (Dragon Attack and Another One Bites The Dust). If you want more examples of his genius, the single No-One But You, his swansong with the band, and the lost track from the Forever compilation, Let Me In Your Heart Again, feature bass moments to cherish. If you take bass playing seriously, there is much to learn from John’s output.
It seems unlikely that we’ll ever see John Deacon grace a stage again, according to quotes from Doctors May and Taylor - but we would like to thank him and salute his contribution to the world of bass guitar. As you can see from the contributions of our esteemed friends above, his influence lingers. As Freddie Mercury sang: Who Wants To Live Forever? Well, we’re pretty sure those basslines are immortal.
"Bohemian Rhapsody", le film consacré à la carrière du groupe Queen, marche plutôt bien en Chine depuis sa sortie au cinéma, même si l'oeuvre a été expurgée de la plupart de ses références à l'homosexualité du chanteur Freddie Mercury.
Plusieurs scènes de "Bohemian Rhapsody", notamment celles où Freddie Mercury révèle ses préférences sexuelles à sa femme ou embrasse un autre homme, ont été censurées en Chine, ce qui a provoqué la colère d'associations de défense des homosexuels. "Cette version chinoise s'apparente à une oeuvre de fiction", tempête Hua Zile, fondateur de "La voix des camarades", une association qui compte plus d'un million d'abonnés sur le réseau social Weibo.
L'homosexualité n'est plus interdite en Chine mais reste censurée
Le film dans sa version censurée "est un affront à la vraie vie" de Freddie Mercury, estime-t-il. "Pour les homosexuels, c'est extrêmement regrettable." L'homosexualité n'est plus interdite en Chine depuis 1997 et a été retirée en 2001 de la liste des maladies mentales. Mais les références à l'amour entre personnes du même sexe sont bannies des écrans de télévision ainsi que des plateformes de vidéo en ligne, et la tendance n'a fait que s'accentuer ces dernières années. "Pour la communauté LGBT, il s'agit d'un revers", déplore Duan, de l'association Centre LGBT Pékin, qui préfère ne pas donner son nom entier. "Il est impossible de diffuser ou de partager librement des contenus", témoigne-t-il. Le film a valu l'oscar du meilleur acteur à Rami Malek pour son interprétation de Freddie Mercury, le chanteur décédé en 1991 alors qu'il avait révélé la veille de sa mort qu'il était atteint du sida.
Parmi les cinq films les plus vus en Chine
Le discours de remerciements prononcé par l'acteur lors de la remise de son oscar a lui aussi été censuré en Chine : sur le site de vidéos en ligne Mango TV, les sous-titres en chinois omettent de traduire les paroles où Rami Malek évoque un film consacré "à un homme homosexuel". Le caviardage de "Bohemian Rhapsody" n'a pas empêché le film d'atteindre les cinq premières places du classement des films les plus vus en Chine depuis sa sortie au cinéma la semaine dernière. Certains spectateurs n'ont d'ailleurs pas compris qu'ils avaient vu une version expurgée. "Je ne savais pas que ça avait été censuré", déclare Dian Dian, une spectatrice à la sortie du cinéma. "J'ai cru que ça avait simplement été tourné de façon très subtile."
Des débuts de Queen à la mort du chanteur, Mary Austin fut son âme sœur. Et la seule femme avec laquelle il entretint une relation complète avant de faire son coming out.
Freddie Mercury n'était pas gay. Enfin si, mais pas uniquement. Pour beaucoup, ce sera l'information choc du biopic Bohemian Rhapsody. Au point que la communauté LGBT s'est émue sur la foi d'une bande-annonce insistant sur la relation privilégiée du chanteur de Queen avec une femme. Si le film - produit par deux membres du groupe - prend d'embarrassantes libertés avec la vérité, la relation de la diva défunte avec Mary Austin n'en fait pas partie. Et ce n'est pas un hasard si Freddie lui dédia la chanson Love of My Life en 1975.
Cette femme discrète et d'une loyauté sans faille fut tour à tour la maîtresse, la confidente, l'âme sœur et le pilier affectif de la rock star. Au point qu'il en fit sa principale ayant droit et légataire dans son testament. "Il lui vouait une reconnaissance sans bornes d'être restée à ses côtés contre vents et marées, sans jamais le juger", confie son biographe, Selim Rauer. Par sa complexité, l'histoire d'amour entre Freddie et Mary ne ressemble à aucune autre.
Une existence plan-plan
Elle germe en 1970 sur Kensington High Street, à Londres. Né à Zanzibar de parents indiens d'origine perse, celui qui s'appelle encore Farrokh Bulsara tombe sous le charme d'une timide vendeuse de la très branchée boutique Biba. Il a 24 ans, elle 19. Tout juste propulsé chanteur du balbutiant groupe Queen, il suit les conseils de Mary pour se façonner un look extravagant, dans l'air du temps. David Bowie, Marc Bolan et Roxy Music sont en train de mettre Big Ben à l'heure de l'androgynie glam rock.
Le couple emménage dans un studio où il mène une existence plan-plan, rythmée par le 5 o'clock tea, qui amuse ses visiteurs, dont le photographe Mick Rock. "Freddie ne quittait pas ses pantoufles et sa robe de chambre. Il était très maniaque sur la déco, les fleurs." La jeune femme l'accompagne lors des soirées."Plus qu'un pied de nez aux ragots, Mary était aussi un moyen de rassurer sa famille et de se protéger des tabloïds", complète Selim Rauer. Qu'on se rappelle que le Royaume venait à peine de dépénaliser l'homosexualité en 1967.
Sept ans de cohabitation
Il n'empêche que Mary est sans doute la seule femme qui attire charnellement Freddie. Et que sa dilection pour les garçons - révélée lors d'un séjour en Inde à 14 ans - prend progressivement le dessus. Troublée, Mary veut croire à une passade. Et s'effondre quand le chanteur torpille leurs projets nuptiaux en mettant un terme à leurs sept ans de cohabitation. Elle lui parle de faire un enfant pour supporter son absence. Il lui propose de s'occuper de ses chats quand il est en tournée.
Mercury installera son amie dans un appartement voisin de la maison victorienne que le triomphe de Queen lui permet d'acquérir et où il organise des bacchanales délirantes. Mais les mâles conquêtes d'une nuit qu'il accumule - notamment lors d'un exil fiscal de trois ans à Munich, dont la vie nocturne est très sauvage - ne diminueront jamais la place de choix de Mary dans son cœur. Pas plus que sa relation poussée avec Barbara Valentin, l'égérie de Fassbinder, au début des eighties.
"A sa façon, il lui a été fidèle. Les amants importants de Freddie ont souvent pris ombrage de savoir qu'elle était la seule à le connaître aussi intimement", analyse Selim Rauer. De fait, Jim Hutton, pourtant indéfectible compagnon de la rock star de 1985 jusqu'à son décès, en 1991, fut prié par Mary de libérer le plancher de la demeure dont elle avait hérité. Elle s'y installera avec ses trois garçons et son mari décorateur. Qui demandera le divorce faute de pouvoir changer quoi que ce soit au mausolée en lequel elle l'a illico transformé.
Freddie Mercury était un génie de la musique. Avec Queen, il a marqué l'histoire. Retour sur le parcours d'une icône !
Freddie Mercury : son enfance
Freddie Mercury, de son vrai nom de Farrokh Bulsara, est né en 1946, dans le protectorat britannique de Zanzibar (aujourd'hui en Tanzanie) et est d'origines perse et indienne. Plongé très jeune dans la musique, Farrokh joue dans le groupe de rock de son école, The Hectics, en tant que pianiste, lui qui se trouve être d'une grande timidité. La Tanzanie devenue indépendante, il arrive en Angleterre avec sa famille, à 17 ans et découvre la musique des Beatles, de John Lennon, de Jimi Hendrix ou d'Elvis Presley. Le jeune Farrokh suit, alors, des études d'art.
Freddie Mercury avant Queen
Les premiers groupes du jeune Freddie se nomment Smile et Ibex. Le 23 août 1969, il se produit pour la toute première fois sur scène, comme chanteur, en reprenant des standards du rock. Fin 1969, Ibex devient Wreckage, mais se produit très peu et périclite. Le futur Freddie Mercury répond alors à une annonce d’une formation cherchant un interprète et intègre les Sour Milk Sea. Son arrivée et sa forte personnalité ont rapidement raison du band.
Freddie Mercury époque Queen
Celui que l'on appelle maintenant Freddie Mercury a toujours préservé ses liens avec le groupe Smile qui, début 1970, vient de signer chez Mercury Records pour enregistrer plusieurs morceaux. Le chanteur Tim Staffell délaisse alors l’ensemble et propose à Freddie de le remplacer. Ce dernier intègre la formation qui devient Queen à sa demande ; nous sommes fin 1970. En l'espace de 20 ans, le groupe va devenir une légende du rock, avec des albums et des chansons mythiques comme « Bohemian Rhapsody » (1975), « We Are the Champions » (1977), « Another One Bites the Dust » (1980), « I Want to Break Free » (1984), ou « A Kind of Magic » (1986).
Un showman incroyable
Freddie Mercury s’est éloigné du jeune homme timide pour devenir l’un des plus grands showmen de l'histoire du rock. Chaque concert de Queen, il y en a eu environ 700, est un événement et le groupe anglais est l'un des premiers à remplir des stades dans le monde entier. Provocant, théâtral, charismatique au possible, le leader de Queen sait capter son auditoire, de la première à la dernière minute. Certaines tournées de la formation demeurent au panthéon du rock comme « The Works Tour » (1984-1985) ou « The Magic Tour » (1986). La performance du groupe au « Live Aid » au stade Wembley de Londres, au Royaume-Uni, en 1985, est considérée comme la plus grande de tous les temps.
Freddie Mercury : une voix en or
Freddie Mercury, c'était également une voix d'exception, l'une des plus célèbres et des plus reconnaissables de la musique. Particulièrement doué techniquement, il bénéficiait d'une très grande tessiture vocale lui permettant beaucoup de registres, dont celui de l'opéra. Puissante et juste dans les aigus, sa voix fut l'une des plus belles du rock. Malade du Sida, il disparaît à 45 ans, le 24 novembre 1991. Un biopic sur Freddie Mercury, signé Bryan Singer et intitulé « Bohemian Rhapsody », revient d’ailleurs sur son histoire, en 2018.