ROGER TAYLOR - LES DIFFERENTES BATTERIES ET ACCESSOIRES
Il ne s'agit pas dans cet article de disserter sur le style de jeu
de Roger Taylor, d'autres l'ayant déjà analysé avec à-propos (Bass & Drums) d'autres sans (Rock & Folk). Nous allons parler matériel et pas conséquent marques. La première qui vient à
l'esprit lorsqu'on évoque la batterie de Roger est : LUDWIG. Comme Ringo Starr des Beatles et bien d'autre, il
a été fidèle à cette maque américaine pendant pratiquement toute sa carrière, depuis ses débuts jusqu'au tribute de Freddie à Wembley. Sa seule infidélité date de la tournée de 1986, The Magic
Tour, pendant laquelle Roger joua sur une batterie YAMAHA (modèle Recording). On peut d'ailleurs noter que
le batteur du Brian May Band, Cozy Powell, joue depuis près de 20 ans sur une batterie YAMAHA (modèle Rock Tour Custom), marque avec laquelle il est en contrat. Il est fort dommage pour LUDWIG
que son matériel n'ai pas été utilisé sur ce qui reste la tournée la plus médiatisée de Queen… Il existe aussi des photos où l'on voit Roger derrière une batterie PREMIER (marque anglaise). Ces
photos étant vraisemblablement tirées d'un tournage pour la télévision, il est fort probable qu'il s'agisse en fait d'une batterie de studio. Je ne dispose pas informations précises concernant
les rapports de Roger avec LUDWIG. Bien que Josh Mac Rae, batteur de The Cross, joue aussi sur cette marque, je ne pense pas que Roger soit lié à la firme américaine. En effet, je n'ai jamais vu
de publicité le montrant en train de vanter les mérites de son instrument. De plus, le logo de la marque n'apparaît pas sur la grosse caisse, sauf dans certaines vidéos tournées en studio comme
Play the Game par exemple. Enfin, lors de la tournée qui a suivi l'album News Of The World, la caisse claire utilisée était apparemment une Radio King de chez SLINGERLAND (autre marque américaine
légendaire).
Après la batterie viennent les
cymbales. Pendant des années Roger à utilisé un mélange de PAISTE (marque Suisse) et ZYLDJIAN (marque américaine), les leaders incontestés du marché. A tritre indicatif, la fameux gong d'1 mètre
52 de diamètre (précisément) utilisé dans les années 70 (qu'on remarque sur la pochette intérieure de l'album Jazz) était produit par PAISTE. A partir de 1985, il semble que Roger se soit orienté
vers un set composé exclusivement de cymbales ZYLDJIAN. Ce qui laisse à penser qu'il est peut être en contrat avec cette marque depuis cette date.
En ce qui concerne les baguettes, Roger utilisait en 1990 des PREMIER en hickory, modèle Roger Taylor of
course !
Après une première partie essentiellement axée autour des marques utilisées par Roger Taylor, nous allons étudier dans cet article l'évolution de la disposition de son set au cours des années. Nous pourrons ainsi apprécier le fait qu'il ai toujours su exploiter au maximum les différentes innovations apparues sur le marché de la percussion depuis les années 70.
En 1973 les batteries et surtout leurs accessoires sont plutôt rudimentaires. Leur principales faiblesses
proviennent des attaches de toms et des pieds de cymbales, vraiment légers et n'offrant que peu de possibilités de réglage. Cette année là, la batterie de Roger est constituée d'une grosse caisse (G.C) de 26 pouces (26''), d'un tom médium (T.M) de 13'', de deux toms basse (T.B) de 16'' et 18'' et d'une caisse claire (C.C) de diamètre 14'' et d'épaisseur
5.5''. A titre indicatif, il est utile de préciser que la composition la plus répandue de nos jours est la suivante GC 22''x16''- T.M. 12''x10'' - T.M. 13''x11'' - C.C. 14''x6.5'' (le deuxième
chiffre désignant la profondeur des fûts). Ceci constitue actuellement " la base " à partir de laquelle les batteurs rajoutent ou enlèvent des éléments en fonction de leurs goûts personnels. La
disposition du set de Roger en 1973 correspond bien aux standards de l'époque. Il dispose aussi de 4 cymbales montées sur de simples pieds droits (les seuls existant alors) et d'une cloche
(utilisé notamment pendant l'intro de Liar).
1974 voit l'apparition d'un tom supplémentaire de 14'' sur la GC. Sa particularité est d'être plus profond que les toms classiques. Or la mode (devenue depuis un standard) des fûts dits "
profonds " n'est apparue sur le marché qu'au début des années 80. On peut donc dire que Roger a été un précurseur en faisant monter sur sa GC ce qui au départ était un TB destiné à être posé par
terre. Il utilise aussi une ou deux cymbales supplémentaires, ainsi que le gong de 60' déjà évoqué dans le précédent article. Cette disposition ne subit aucune modification notable en 75. C'est
en 1976 que Roger ajoute un élément supplémentaire sous la forme d'un tom de concert (T.C.) c'est-à-dire sans peau de résonance, de 10''. Dans le même temps, le T.M. de 13'' devient profond (il
lui arrive cependant encore de jouer sur un T.M. de profondeur classique). A la fin de l'année 76 apparaissent 2 T.C. supplémentaires de 5.5'' et 6.5''. Ils seront utilisés pendant la tournée
européen de 1977 mais apparemment pas aux Etats-Unis (seulement le T.C. de 10). Au niveau des cymbales, c'est à ce moment que Roger en incluse le plus dans son set. Il en a alors entre 8 et 10
sur scène plus le gong ! Il dispose notamment à sa droite de 2 cymbales dites " chinoises " (à bord retournés) qui font partie intégrante de son set depuis l'époque. A ce moment là, les pieds de
cymbale on perdu leur aspect rudimentaire et Roger utilise des pieds " perche " lourds, stables et télescopiques, toujours de marque LUDWIG (ce type de pied a été commercialisé pour la première
fois vers l'année 75 par la firme japonaise TAMA) . En 1978 il inclut divers éléments de percussion à son set. Ce sont 3 (parfois 4) tambourins placés à sa droite au dessus de 2 " timbalès "
(sorte de CC en métal à une seule peau d'origine sud-américaine), elles mêmes placées au dessus des 2 TB. Elles sont remplacées en 79 par 2 "rototoms" de 12'' et 14''. Ils sont constitués d'une
peau montée sur armature métallique sans fût et produits par la firme américaine REMO, leader mondial des peaux de batterie. On les distingues très bien au verso de la pochette de l'album Live
Killers. On peut aussi voir sur la photo (près du gong) les 2 timbales classiques utilisées pendant le solo de Roger en 79, 80, et 81. 1982 marque (hélas) l'arrivée de matériel électronique dans
le set de Roger. En effet, les tambourins laissent la place à 3 pads (surfaces de frappe) de marque SIMMONS (reconnaissables à leur forme hexagonale. Là aussi Roger a été un pionnier en utilisant
ce matériel qui était encore à l'époque quasiment à l'état de prototype. Les sons que l'on pouvait en tirer étaient pour le moins synthétiques et " étonnants ", à des lieux des sons acoustiques.
On s'en rend bien compte sur les enregistrements audio et vidéo de la tournée Hot Space. Heureusement, les pads sont alors surtout utilisés remplacement des éléments de percussion comme la cloche
et le tambourin, qui disparaissent alors du set. Seuls subsistent encore 2 rototoms. Au niveau des fûts, le TC de 10'' est remplacé par un T.M. de 12'' à partir de 84-85. Les effets de percussion
sont alors obtenu uniquement à partir des 4 pads, toujours de marque SIMMONS (marque anglaise à la fois pionnière et leader de ce marché). Ces derniers sont à leur tour remplacés par un " Octapad
" de chez ROLAND (marque japonaise). L'Octapad est un grand rectangle (placé au dessus des T.B. dans le set de Roger) comprenant 8 petites surfaces de frappes (d'où son nom) qui déclanchent des
sons programmés d'une boite à rythme (B.A.R.). On le distingue bien sur les photos intérieures du Live Magic. Lors du Tribute de Wembley en 1992, les sons sont déclenchés par 2 " Spikes " (eh oui !!) de chez L.P (LATIN PERCUSSION, marque américaine leader mondial du matériel de percussion) Ce sont
des capteurs en forme de marteau comprenant une surface de frappe compacte et cylindrique, toujours reliée à B.A.R. . Au sujet de ces dernières, leur évolution en matière de sons à été
phénoménale au cours des années 80, et on en trouve même sur le marché qui permettent de jouer avec les vrais sons acoustiques échantillonnés de batteurs célèbres. En 1992, la disposition du set
de Roger est la suivante : GC de 26'', T.M. de 12'', 13'' et 14'' (fûts profonds), T.B. de 16'' et 18'', .CC. de 14''x6.5''. La pédale de grosse caisse est une LUDWIG " Speed King ", un modèle
légendaire utilisé par Roger durant toute sa carrière excepté lors du Magic Tour. Ses baguettes sont des PREMIER " 550 rock CC " qu'il frappe sur des peaux LUDWIG " Rockers " (sablées blanc),
pour les toms et une peau REMO " Weather King Ambassador " (sablée blanc) pour la C.C. Enfin il dispose depuis déjà 10
ans d'un set de 3 " crash ", une " ride/crash " et 2 " chinoises ".
Lorsque on évoque le matériel de Roger Taylor, un détail particulier nous vient tout de suite à l'esprit : la peau de résonance de la grosse caisse. Elle a en effet été ornée d'un motif différent selon les époques. Sur les premiers enregistrements vidéo de Queen (en 1973) on peut voir ainsi le fameux " Crest " (blason représentant les signes astrologiques des membres du groupe, entourant un Q majuscule) crée peu de temps auparavant par l'ex-étudiant en art, Freddie Mercury. De 1973 à 1975 il est représenté en noir sur fond blanc. En 1976 et 1977, pour l'album " A Day At The Races " il devient blanc sur fond noir. A partir de cette date, le motif rappellera immanquablement l'album du moment. En 1977 et 1978 c'est la tête du robot de " News Of The World ", dessinée par Mickael Kelly Frears* . En 1979, c'est d'abord le motif central de la pochette de " Jazz " qui est mis en avant. Puis, à partir du " Crazy Tour ", la peau s'orne d'un dessin du visage de Roger en gros plan. Ce motif sert aussi sur les tournées " The Game " et " Hot Space ". Il est remplacé (courrant 82) par l'illustration pour le moins haute en couleur du 45t solo de Roger , " My Country ". De 83 à 86, la décoration de la peau deviens plus sobre, représentant le logo QUEEN sur font noir. 89 est célébré par le grand retour du crest blanc sur fond noir dans le clip " I Want It All ". C'est là que l'on peu voir - fait unique - Roger assis derrière une batterie à double grosse caisse. Lors du Tribute de Wembley le motif ne change pas, mais pour la première fois la peau est percée d'un évent de décompression. La tradition des grosses caisses à motifs s'est exportée chez The Cross, notamment à l'époque du second album. La sortie du nouvel opus solo de Roger va-t-elle être l'occasion d'admirer de nouvelles œuvres ?? Wait & see …